Il y a plus de deux siècles, les coups de canon résonnaient dans la baie de Grand Port, marquant l’histoire tumultueuse de l’île. Aujourd’hui, le son vibrant du festival Kreol transforme le front de mer de Mahébourg, où les touristes s’émerveillent devant les pirogues colorées qui se préparent à une régate. Tandis que l’histoire se déroule sur cette scène animée, l’île du Mouchoir Rouge et la Montagne du Lion veillent sur les festivités, témoignant du progrès.
Le Festival international de kreol culmine sur un site riche en patrimoine. Depuis son lancement au Morne, cet événement célèbre a captivé le public du monde entier grâce à sa diffusion sur de nombreuses chaînes. Après 19 éditions, il est temps d’élargir notre champ d’action pour inclure Rodrigues, Agaléga et les îles Chagos, d’autant plus que nous attendons une résolution pleine d’espoir concernant l’archipel des Chagos en 2025.
Le regretté Edouard Maunick a un jour demandé « Ki kote la mer », un sentiment toujours présent sur les côtes de Mahébourg. Il convient de féliciter le ministre du tourisme, Richard Duval, dont l’action rapide a permis de donner vie à cette célébration de la culture créole. Les responsables politiques doivent maintenant défendre l’héritage durable du Festival international créole, qui met en valeur la cuisine, la musique et l’art de l’île, et qui s’est épanouie pendant dix jours d’échanges culturels.
En réfléchissant au passé de Mahébourg, nous reconnaissons les liens invisibles qui unissent notre communauté. Le festival favorise un sentiment de fraternité et offre l’occasion d’affronter les craintes de l’avenir. L’esprit de Sir Gaëtan Duval persiste, nous rappelant le riche héritage politique et culturel qui continue à façonner notre tourisme et notre identité.
Le Festival international de kreol étant maintenant terminé, nous devons commencer à poser les jalons de son avenir en décembre 2025. Notre Créolité commune nous attend, nous invitant à trouver les points d’ancrage qui garantiront la pérennité de cette belle célébration pour les générations à venir.